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Hier, il faisait lever les foules par ses accélérations et ses buts. Aujourd’hui, Alfred Tabot M’fungang, l’ancien attaquant camerounais de l’AS V.Club et du FC Renaissance du Congo, connu sous le sobriquet de Sarkozy, se bat dans le silence, loin des projecteurs, contre une douleur qui ronge peu à peu sa vie.
Son état de santé est alarmant. Atteint d’une grave infection à l’œil, l’ancien buteur craint désormais le pire : perdre définitivement la vue. Malgré une première prise en charge grâce au général d’armée Gabriel Amisi Kumba, son ancien dirigeant chez les Dauphins Noirs, l’opération dont il a urgemment besoin n’a toujours pas pu être réalisée. Chaque jour qui passe fait grandir l’angoisse.
Je vais très mal, car mon œil a subi une infection... Je n’ai toujours pas pu opérer cela... Je suis très mal et je risque même de perdre la vue. Je suis sans voix... J’ai vraiment besoin d’assistance urgente cette fois-ci, a-t-il confié, la gorge nouée, à Le Tremplin.
Ces mots brisent le cœur. Derrière ce cri de douleur, c’est toute une carrière, toute une vie marquée par la passion du football, qui vacille. Alfred Tabot M’fungang, autrefois célébré par les supporters de Kinshasa, est aujourd’hui menacé par l’oubli et la maladie.
Plus qu’un ancien joueur, Sarkozy est un symbole. Et ce symbole nous interpelle : où sont passés les élans de solidarité quand l’un des nôtres lutte pour sa dignité et pour sa vie ? Ses appels résonnent comme une urgence : il a besoin de nous, maintenant.
Le football congolais et africain lui doivent bien plus que des souvenirs. Ils lui doivent la vie, la santé et un avenir. Parce que personne, surtout pas nos anciens héros, ne devrait s’éteindre à petit feu, dans l’indifférence générale.
Le Tremplin
