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Après cinq jours d’intenses confrontations, la 3ᵉ édition de la Coupe du Congo de basketball sur fauteuil a livré son verdict ce mercredi 3 novembre 2025, au gymnase de la Police nationale congolaise, dans la commune de Lingwala. Porté par une foule compacte et enthousiaste, et placée sous le sceau de la Journée internationale des personnes handicapées, l’événement a consacré la suprématie de Kinshasa, qui a raflé l’ensemble des trophées, autant en 3×3 qu’en basket classique.
Domination totale des équipes kinoises en 3×3
La journée a débuté par la finale 3×3 dames, opposant Kinshasa 1 à la Tshopo. Dans un duel âpre et serré, les Kinoises ont fini par s’imposer (4-2), inscrivant leur nom au palmarès de cette nouvelle catégorie introduite pour la première fois dans la compétition.
Chez les messieurs, le face-à-face fratricide entre Kinshasa 1 et Kinshasa 2 a tourné à la démonstration. Les premiers nommés ont largement dominé leurs homologues (7-0), remportant le trophée au terme d’un match entièrement à sens unique.
Basket classique : Kinshasa 2 renverse Kinshasa 1 au bout du suspense
La grande finale mixte, très attendue, opposait Kinshasa 1, bourreau du Haut-Katanga, à Kinshasa 2, qui avait écarté la Tshopo en demi-finale.
Le début de rencontre tourne à l’avantage de Kinshasa 2 (14-8). Mais Kinshasa 1 réagit avant la pause, renverse le score et prend les devants (18-24).
À la reprise, l’intensité monte d’un cran. Kinshasa 1 conserve son avance au troisième quart-temps (29-32) et semble se diriger vers le sacre. Toutefois, dans un final renversant, Kinshasa 2 réalise une remontée spectaculaire, égalise, puis enchaîne les paniers décisifs pour l’emporter (41-36).
Porté par un Christian Bibwe étincelant, élu MVP de la compétition, Kinshasa 2 a su imposer son expérience face à la fougue de ses rivaux.
"C’était une véritable bataille. Nous affrontions des internationaux, alors je ne pensais pas forcément l’emporter. Mais nous n’avons rien lâché et nous repartons avec la coupe", a confié le héros du jour, ému.
Le match de classement a vu le Haut-Katanga prendre le dessus sur la Tshopo (49-46).
Une édition modernisée et unanimement saluée
Sur le plan organisationnel, cette 3ᵉ édition s’est distinguée par sa fluidité et son niveau de professionnalisme. L’introduction du 3×3 ainsi que de catégories mixtes marque un tournant majeur dans l’évolution de la discipline en RDC, renforçant son attractivité et son ancrage inclusif.
Le président de la Fédération congolaise de basketball sur fauteuil (FOCOBAF), Gégé Kizubanata, n’a pas caché sa satisfaction :
Je suis très satisfait du déroulement de cette édition. Je remercie le Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi, à qui nous devons la création de cette fédération, ainsi que le ministre des Sports, Didier Budimbu. Vous avez vu le niveau de jeu : nous avons clairement dépassé la phase d’apprentissage.
Les délégués du ministère des Sports, du Comité paralympique congolais et du CICR, partenaire essentiel dans la promotion du handisport, ont tous salué la qualité des prestations et l’importance du message d’inclusion porté par cet événement.
Les étoiles de la compétition
La cérémonie des distinctions individuelles a récompensé les athlètes les plus marquants de la semaine, à savoir :
Gloria Malombo : meilleure marqueuse
Christian Bibwe : meilleur marqueur et MVP masculin
Fabrice Mukadi : meilleur tripointeur
Bibi Senga : MVP féminin
Le 5 majeur de cette édition réunit : Gloria Malombo, Christian Bibwe, Fabrice Mukadi, Bibi Senga et Antoine Manga.
Un tournoi placé sous le signe de l’unité nationale
Organisée sous le thème “Célébrer la richesse des diversités et faire rayonner la nation dans l’unité”, la compétition a rassemblé sept provinces : Nord-Kivu, Sud-Kivu, Tshopo, Tanganyika, Ituri, Maniema et Kinshasa, réunissant au total 82 athlètes.
Moment fort de la soirée : la présentation du trophée de la Coupe d’Afrique des nations féminine U25, que la RDC accueillera en mars prochain, suscitant fierté et enthousiasme dans les tribunes.
Au-delà des performances et des distinctions, cette 3ᵉ édition aura surtout rappelé la puissance du sport comme outil d’inclusion, d’égalité et de dignité pour les personnes en situation de handicap.
Le basketball sur fauteuil s’affirme plus que jamais comme une discipline où les barrières s’effacent, où les perspectives s’élargissent et où le talent trouve pleinement son espace d’expression.
Le Tremplin
