Le ministère des Transports, des voies de communication et du désenclavement a publié un communiqué officiel ce 13 septembre, faisant le point sur deux tragiques naufrages survenus récemment sur le fleuve Congo. Le bilan humain est lourd, et les enquêtes sont en cours pour établir les responsabilités.
1. Naufrage de l’embarcation H/B Moïse : une tragédie près de Bokenda
Le premier drame s’est produit le mercredi 10 septembre 2025, à environ 65 km en amont de Basankusu, près du village de Bokenda. L’embarcation, en provenance de Bokenda et à destination de Basankusu, transportait 82 personnes. Selon les premiers éléments de l’enquête, les causes probables du naufrage incluent une surcharge, une navigation nocturne non autorisée et une collision avec un corps étranger, ayant provoqué une infiltration d’eau.
Le bilan provisoire fait état de :
8 morts (3 hommes, 3 femmes et 2 enfants),
49 rescapés, 25 personnes portées disparues.
Sur instruction du Vice-Premier ministre et ministre des Transports, M. Jean-Pierre Bemba, une plainte a été officiellement déposée auprès des autorités judiciaires.
2. Incendie à bord du H/B Bonga : 1 enfant décédé, 34 disparus
Le second accident est survenu le jeudi 11 septembre 2025, à environ 50 km en amont de Ngombe. L’embarcation H/B Bonga, en provenance de Kinshasa et à destination de Mbandaka, a pris feu, apparemment à la suite de la préparation de repas à bord, dans une embarcation en bois.
Sur les 70 personnes à bord :
1 enfant a perdu la vie,
47 passagers ont pu être sauvés,
34 personnes sont toujours portées disparues.
Des mesures fermes et des poursuites judiciaires engagées
Le ministère a confirmé que les armateurs et exploitants des deux embarcations impliquées ont été interpellés et font l’objet de poursuites judiciaires. Le ministre insiste sur le fait que toute négligence avérée ayant mis en danger la vie des passagers entraînera des sanctions sévères.
Un rappel strict des règles de sécurité en vigueur
Face à la recrudescence des accidents, le ministère rappelle que depuis l’application des mesures de sécurité édictées en octobre 2024, le nombre de naufrages mensuels est passé de 10 à 2. Ces mesures incluent :
Le port obligatoire de gilets de sauvetage pour tous à bord ;
L’interdiction de navigation de nuit, sauf dérogation ;
Le respect du tonnage autorisé ;
La présence de documents de bord valides ;
La souscription à une assurance responsabilité civile ;
L’interdiction d’embarquement dans des ports non reconnus.
Un appel à la responsabilité citoyenne
Le ministère lance un appel fort à la vigilance de la population. Il exhorte chacun à refuser de monter à bord d’embarcations manifestement surchargées, dépourvues de gilets de sauvetage, ou ne respectant pas les règles de sécurité.
Votre vie vaut plus qu’un voyage dans de mauvaises conditions. La sécurité est l’affaire de tous.
Le Tremplin
