Nouvellement nommé à la tête de l’Inspection générale des finances (IGF), Christophe Bitasimwa a donné, le lundi 26 mai, le ton de son mandat. Dans une causerie morale tenue dans la salle Léon Kazumba, en présence des agents et cadres de l’institution, le nouveau flic financier a exposé les grandes lignes de sa vision : rigueur, éthique, réforme et responsabilité collective.
Accompagné de son adjoint Emmanuel Tshibingu et du directeur du service administratif, technique et financier, Didérick Boloko, Bitasimwa a pris la parole avec autorité et clarté. Il a tout d’abord exprimé sa gratitude au chef de l’État, Félix Tshisekedi, pour la confiance placée en lui, avant d’entrer dans le vif du sujet : la nécessité d’un changement profond dans les pratiques au sein de l’IGF.
Une rupture assumée avec les pratiques du passé
Faisant preuve de fermeté, le nouveau patron de l’IGF a tracé les limites : plus de favoritisme, plus de passe-droits, et aucune tolérance envers les affiliations claniques, religieuses ou politiques. Il a rappelé que l’administration publique repose sur des règles strictes et universelles qui doivent s’appliquer à tous, sans exception. “Dans l’administration, il n’y a pas de place pour le clientélisme”, a-t-il martelé.
À travers un discours sobre mais incisif, Bitasimwa a exhorté ses collaborateurs à s’inscrire dans une dynamique d’unité, de neutralité et de professionnalisme. Pour lui, la discipline administrative et l’exemplarité ne sont pas des options mais des devoirs. Il entend faire de l’IGF un modèle de bonne gouvernance.
Une vision participative pour une IGF performante
Dans une volonté d’associer les agents à la réforme de l’institution, Christophe Bitasimwa a annoncé l’instauration d’un outil de consultation : une boîte à suggestions. Accessible à tous, elle permettra de recueillir, de façon anonyme ou non, les idées et propositions visant à renforcer la performance collective. “Nous avons besoin de votre implication à tous les niveaux”, a-t-il lancé, insistant sur l’importance de la contribution individuelle à la réussite du projet commun.
Cette démarche, à la fois symbolique et pratique, s’inscrit dans une volonté de construire une administration ouverte, où le dialogue interne devient un levier de transformation.
Un discours appuyé par son adjoint
Prenant la parole à son tour, l’Inspecteur général adjoint, Emmanuel Tshibingu, a apporté son soutien à la vision du nouveau dirigeant. Il a, lui aussi, insisté sur la primauté des textes légaux dans la gestion administrative. “Les lois et règlements doivent être votre référence quotidienne, votre boussole”, a-t-il déclaré.
Vers une refondation de la culture administrative
Cette première rencontre entre la direction et les agents a donné lieu à des échanges nourris. Questions, observations et suggestions ont témoigné d’un réel intérêt pour la réforme annoncée. Les préoccupations ont été accueillies avec une écoute attentive, illustrant un changement de posture : celle d’une hiérarchie désormais plus à l’écoute de sa base.
En incarnant un style de gouvernance fondé sur l’intégrité, la rigueur et la responsabilité, Christophe Bitasimwa amorce une transition prometteuse à la tête de l’IGF. Il s’inscrit d’emblée dans une logique de refondation, où l’efficacité et la transparence deviennent les piliers d’une institution qui veut redevenir exemplaire.
La rédaction