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Né à Chicago en 1955, Robert Francis Prevost est membre de l’Ordre de Saint Augustin. Ordonné prêtre en 1982, il a poursuivi une solide formation théologique à Rome, obtenant un doctorat en droit canonique à l’Université pontificale Saint-Thomas-d’Aquin. Très tôt reconnu pour ses qualités de médiateur et de pasteur, il est envoyé comme missionnaire au Pérou en 1985. Durant treize années, il œuvre dans les quartiers populaires de Chiclayo, développant des programmes éducatifs et pastoraux, et s'imposant comme une figure de proximité et d’écoute dans l’Église latino-américaine.
De retour à Rome, il est élu en 2001 prieur général de l’ordre augustinien, qu’il dirige pendant douze ans. À ce poste, il acquiert une précieuse expérience de la gouvernance religieuse et de la diplomatie vaticane. En 2015, il revient au Pérou comme évêque de Chiclayo, avant d’être nommé par le pape François à la tête du puissant Dicastère pour les évêques en 2023 — un signe clair de la confiance du pontife argentin.
Créé cardinal en septembre 2023, Prevost figurait parmi les principaux artisans de la réforme de la Curie et de la promotion de la synodalité voulue par François. Son élection par le conclave, à la suite de la renonciation (ou du décès) du pape François, marque une volonté de continuité, mais aussi d’ouverture à une nouvelle phase de transformation ecclésiale.
En choisissant le nom de Léon XIV, Prevost s’inscrit dans la lignée de Léon le Grand, défenseur de la doctrine face aux crises du Ve siècle, et de Léon XIII, pape social et intellectuel du XIXe. Ce choix est perçu comme une déclaration d’intention : conjuguer fermeté doctrinale, réforme structurelle et engagement social.
Le nouveau pape, âgé de 69 ans, est décrit comme un homme humble, profondément spirituel, marqué par la tradition augustinienne de l’intériorité et du dialogue communautaire. Ses premières déclarations laissent entrevoir un pontificat tourné vers la justice sociale, la collégialité épiscopale, la transparence, et un renforcement de la lutte contre les abus.
Léon XIV hérite d’une Église en transition, confrontée à des défis majeurs : sécularisation croissante, crises internes, tensions géopolitiques, et attentes pressantes de réformes. Son expérience en Amérique latine et son enracinement dans la vie religieuse donnent à son élection une portée à la fois symbolique et stratégique.
L’Église entre dans une nouvelle étape de son histoire avec un pape venu des périphéries, fidèle à l’héritage de François, mais prêt à écrire son propre chapitre.
