Et si l'on parlait de la DGI sous Muakadi
Le parcours d'une structure, quelle qu'elle soit, est multiple. Sans autrement être uniforme, il est jonché d'inattendus, d'imprévus et parfois de surprises. Au propre comme au figuré. Comme personne morale, la Direction Générale des Impôts, n'en fait pas exception.
Conçue suivant le modèle occidental pour financer l'action de l'Etat, sous la deuxième République, elle a répondu timidement au souhait du pouvoir de l'époque. Une épine cependant dérangeait. Mieux, empêchait la machine d'embrayer sur les missions attendues d'elle. C'est l'époque où l'économie évoluait agressée par le fanatisme politique du “Djalelo” alors qu'enrhumée d'incivisme la population espérait beaucoup du miracle (mieux du mirage) made in Gécamines ou Miba.
De nos jours, on a franchi le pas à la lumière d'une vision différente.
Pour marquer son mandat, l'actuel Directeur Général, Mr Muakadi Barnabé, s'est donc résolu à construire autrement une politique axée sur l'anticipation: viser où il peut glaner les gros morceaux pour donner à l'Etat les moyens nécessaires pour le tirer vers le haut.
A vrai dire, Muakadi justifie ses capacités à manager, volontiers incrustées dans la foi en la réussite dans notre Seigneur Jésus-Christ. C'est le risque généreux d'un homme qui ne force pas le destin mais en qui végète l'œuvre d'un grand esprit.
Avec son équipe, il a mûri l'idée de farfouiller dans les introuvables, tapis parmi ceux qui bénéficient beaucoup du Trésor Public. La tâche est passionnante mais suffisamment ardue. Elle suppose d'autres connexions. Un nom redoutable sonne: I'IGF. Véritable déclencheur de séismes. L'attelage prend. Il faut vite quérir les contribuables (véreux) auprès des banquiers. Ainsi l'Inspection Générale des Finances mord à l'hameçon et les résultats sont sans appel: 11.000 tombent dans l'escarcelle de la loi, et c'est l'IGF qui aussitôt en transmet la liste à la DGI.
Maître des horloges fiscales, Muakadi a désormais les cartes en main. Pour avoir déployé une sémantique qui a autrement reconfiguré les finances nationales.
L'histoire retiendra, de ce tandem (DGI-IGF), des cerveaux révolutionnaires nettoyeurs des relents, une génération détentrice du renouveau. Comment dire, o tempora, o mores.
Onze mille contribuables rattrapés !c'est un record au-delà duquel le rêve est permis. Il faut, par conséquent, beaucoup de moyens en vue de les rechercher, de les répertorier et finalement de les gérer au bénéfice du Trésor.
Se jeter des fleurs aujourd'hui n'est pas l'affaire de Muakadi. II a certes gagné une bataille. Mais il faut en affronter d'autres et encore les gagner. Avec le concours de l'ensemble du personnel de la DGI, l'apport technique de l'IGF et la relance de nouveaux chantiers: TVA.
Au total, ces deux structures polyvalentes ne demandent que l'accompagnement d'autres secteurs de l'Etat, hélas généralement enfermés dans mille bégaiements inexpliqués. Collaborations insipides, intimidations assorties de rugissements anonymes, voilà les murs auxquels font face les collecteurs d'impôts.
Ces services peuvent faire mieux (comme c'est le cas de l'échéance d'avril 2025 avec ce 1.000.100.000 $), pourvu que tout le monde mette la main à la pâte, en s'acquittant correctement de son devoir civique par le paiement des Impôts. Or, les grands se cabrent, vocifèrent puis se servent, tandis que les vérificateurs des impôts, eux, suent, galèrent, et subissent, tout en traînant des mois entiers de non-paiement dans une indifférence totale.
Enfin, la DGI a su démontrer qu'elle peut donner du meilleur d'elle, escamotant autant d'imprévus que d'écueils, et à l'Etat, à la fois franchir le cap des réalisations qui honorent la nation. Sous le leadership de Muakadi, finalement, les réalisations parlent. Au prochain tour, les surprises annoncent des exploits inattendus, notamment générés par la TVA.