La France a réagi aux décisions des États-Unis imposant des restrictions de visa à l’encontre de l’ancien commissaire européen Thierry Breton et de quatre autres personnalités européennes. Dans un message publié ce mercredi sur X, le président Emmanuel Macron a qualifié ces mesures d’" actes d’intimidation et de coercition " visant directement la souveraineté numérique de l’Union européenne.
Pour le chef de l’État français, ces sanctions constituent une remise en cause inacceptable du cadre réglementaire européen en matière de numérique, adopté à l’issue d’un processus démocratique, souverain et transparent par le Parlement européen et le Conseil de l’Union européenne.
"La réglementation numérique de l’Union européenne a été adoptée à l’issue d’un processus démocratique et souverain", a rappelé Emmanuel Macron.
Le président souligne que ces règles, notamment issues du Digital Services Act (DSA) et du Digital Markets Act (DMA), s’appliquent exclusivement sur le territoire européen. Leur objectif est de garantir une concurrence loyale entre les plateformes numériques, d’assurer la protection des utilisateurs et de faire respecter en ligne des règles déjà en vigueur hors ligne, sans cibler aucun pays tiers.
Emmanuel Macron a également insisté sur un principe fondamental :
"Les règles qui s’appliquent à l’espace numérique de l’Union européenne n’ont pas vocation à être déterminées hors d’Europe".
Face à ce qu’elle considère comme une tentative de pression extérieure, la France affirme sa détermination à défendre, aux côtés de la Commission européenne et de ses partenaires, la souveraineté numérique et l’autonomie réglementaire de l’Union.
Cette prise de position intervient dans un contexte de tensions croissantes entre Bruxelles et Washington autour de la régulation des grandes plateformes technologiques, majoritairement américaines. Pour Paris, il s’agit avant tout de préserver la capacité de l’Europe à fixer ses propres règles, conformément à ses valeurs démocratiques et à ses intérêts stratégiques. En France comme ailleurs en Europe, plusieurs personnalités dôt Dominique de Vilipin appellent à la réciprocité côté européen.
Le Tremplin