La Fédération de Karaté-do du Congo (FEKACO) a vécu un tournant décisif ce dimanche dans la capitale. Réunis en session extraordinaire, les membres majoritaires du comité fédéral ont mis fin à une séquence de turbulences institutionnelles en réaffirmant l’autorité des textes et la primauté des organes statutaires.
Ils étaient douze représentants des ligues provinciales et deux membres du Bureau exécutif, dont le président et le vice-président de la zone centre-sud, soit la majorité qualifiée du comité fédéral, à prendre part à cette réunion extraordinaire tenue à Kinshasa. Une rencontre convoquée en vertu de l’article 55 du règlement intérieur de la FEKACO, qui impose au président du Comité exécutif de veiller au bon fonctionnement de la Fédération.
Kinshasa, choix de la raison
Cette réunion est l’aboutissement de la réaction ferme des présidents de ligues à la correspondance du 5 décembre par laquelle le président de la Fédération souhaitait la tenue des travaux à Lubumbashi. Les membres du Bureau fédéral ont, de manière responsable, proposé et obtenu Kinshasa, siège des institutions, afin de garantir la présence effective du plus grand nombre et d’éviter toute exclusion de fait. Le bon sens institutionnel a prévalu.
L’arroseur arrosé : trois décisions fortes
Au terme des échanges, trois décisions majeures ont été actées, illustrant la volonté du comité fédéral de restaurer l’ordre statutaire :
1. Levée de la suspension du président Freddy L’A Kombo, récemment blanchi par la justice, mettant ainsi fin à une mesure devenue sans fondement.
2. Suspension préventive de Pamphile Mbaka et Jean-Claude Mutshipanda, respectivement secrétaire général de la FEKACO et vice-président de la zone ouest, pour actes posés en violation des textes, et ce sans l’aval du comité fédéral.
3. Report à une date ultérieure de l’Assemblée générale ordinaire de la FEKACO, afin de préserver la sérénité et la légalité du processus.
Le retour à la légalité
Les faits sont têtus. La tentative de passage en force observée ces dernières semaines n’aura pas résisté à l’épreuve des textes et à la vigilance des ligues. Vingt-quatre heures seulement après avoir invité le président à venir s’expliquer, certains ont cru pouvoir le suspendre unilatéralement, en dehors de tout cadre statutaire. La réunion de Kinshasa a remis l’église au milieu du village.
En reprenant la main, le comité fédéral a envoyé un message clair : la FEKACO ne se gouverne ni par l’improvisation ni par les coups de force, mais par le respect scrupuleux de ses règlements. La page de la confusion se tourne ; celle de la reconstruction institutionnelle peut désormais s’ouvrir.
Le Tremplin