Dans une atmosphère empreinte d’émotion et de détermination, le ministre d’État, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Guillaume Ngefa, a reçu ce jeudi Madame Denise Nyakeru Tshisekedi, Première Dame de la République Démocratique du Congo, accompagnée d’une délégation de la Fondation Denise Nyakeru Tshisekedi (FDNT). L’entretien, tenu dans le cabinet du Ministre d’État, avait pour objet un plaidoyer fort en faveur des femmes victimes de violences sexuelles lors de la tentative d’évasion à la prison centrale de Makala dans la nuit du 1ᵉʳ au 2 septembre 2024.
Justice et dignité : un combat partagé
Le ministre d’État Guillaume Ngefa a salué l’engagement constant de la Première Dame envers les femmes victimes de violences, qualifiant cette rencontre de “signal fort d’espoir pour l’amélioration des conditions de détention des femmes et des enfants dans les milieux carcéraux”.
Un message porteur d’humanité, dans un contexte où la dignité des personnes privées de liberté reste un défi permanent.
Les deux personnalités ont tenu à féliciter le Tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Ngaliema, qui a récemment condamné 58 détenus coupables de viol à 20 ans de prison.
Une décision qualifiée d’« exemplaire », marquant une avancée significative dans la lutte contre l’impunité des violences sexuelles, un fléau encore trop présent dans la société congolaise.
Agir pour réparer, reconstruire et prévenir
Au-delà du verdict, l’échange a porté sur l’accompagnement psychologique, médical et social des femmes victimes des événements tragiques de septembre. La FDNT s’est engagée à collaborer étroitement avec le ministère de la Justice pour améliorer les conditions de détention des femmes et des enfants, et soutenir les victimes de violences sexuelles en milieu carcéral.
Un partenariat institutionnel entre le ministère et la Fondation permettra bientôt la mise en œuvre d’un programme d’actions concrètes :
•Appui aux centres de détention,
•Prise en charge des victimes,
•Renforcement des mécanismes de prévention et de réinsertion.
Une synergie pour la réinsertion des femmes
Fidèle à sa vision humaniste, la Première Dame a rappelé l’importance d’une synergie entre les institutions, Justice, Affaires sociales et Droits humains, afin d’assurer la libération effective et la réinsertion sociale des femmes injustement maintenues en détention après l’évasion de Makala.
“Aucune société ne peut se construire durablement sur la souffrance et l’oubli des plus vulnérables”, a-t-elle insisté, réaffirmant la vocation de sa Fondation : redonner espoir, dignité et avenir à celles que la vie a brisées.
Un engagement renouvelé pour les droits humains
Pour sa part, le ministre d’État Guillaume Ngefa a réaffirmé sa détermination à faire respecter les droits de chaque citoyen congolais, même en prison, tout en poursuivant la lutte contre la corruption dans le système judiciaire.
Un engagement fort, qui résonne comme une promesse de justice égale pour tous.
La rencontre s’est achevée sur une photo de famille symbolique, immortalisant une séance de travail où justice, compassion et volonté politique se sont donné la main, pour que derrière les murs des prisons, l’espoir d’une humanité retrouvée demeure vivant.
Le Tremplin