À Matete, 3ᵉ Rue Debonhomme, Dieumerci Ngamaluala Tondos a cru pouvoir remodeler son quartier pour satisfaire un futur locataire. Résultat : un puits perdu construit en pleine voie publique, en toute illégalité, et une affaire qui finit au Parquet.
Interpellé le 15 novembre, Dieumerci avoue les faits devant l’OPJ mais tente de se dédouaner en clamant son ignorance des lois. Peine perdue : l’OPJ lui reproche l’occupation illégale de l’espace public et la construction anarchique, et lui ordonne la démolition immédiate du chantier.
Mais l’homme refuse de s’arrêter là. Misant sur des relations obscures et un trafic d’influence assumé, il contacte un major et un colonel de la Police nationale pour tenter de peser dans le dossier. De retour chez lui, il passe outre les directives officielles et reprend les travaux, affirmant, sans aucune preuve, avoir un aval de l’Urbanisme et Habitat.
Lorsque l’OPJ revient sur place le 17 novembre, il découvre un chantier toujours actif, en plein défi à l’autorité. Le dossier est aussitôt transmis au Parquet le 18 novembre.
Selon plusieurs sources policières, Dieumerci n’en serait pas à son coup d’essai. Convaincu que ses appuis suffiraient à le protéger, il s’est obstiné à poursuivre une construction anarchique au moment même où l’État multiplie les opérations de démolition dans la capitale.
Un énième cas qui rappelle qu’à Kinshasa, certains pensent encore pouvoir “s’arranger” pour contourner la loi. Jusqu’au jour où la loi rattrape.
Le Tremplin