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| Mayele reçoit la bénédiction du Général avant de partir |
Il allé chercher loin ce que le destin lui promettait tout près : la grandeur. À Rabat, lors des CAF Awards 2025, le Congo a retenu son souffle. Puis les mots sont tombés, clairs, nets, puissants : Fiston Kalala Mayele est le Joueur Interclubs de l’année. Un sacre, certes individuel, mais qui raconte un long voyage. Celui d’un attaquant katangais parti de presque rien, ayant gravi marche après marche jusqu’à dominer un continent bouillonnant de talents.
Des poussières de Kolwezi aux premières étincelles
Avant de devenir “Mayele l’inarrêtable”, il fut simplement Fiston, jeune joueur affamé de ballon dans les rues de son terroir du Kasaï comme celles de Kolwezi. C’est au FC Simba qu’il se forge, qu’il apprend l’effort, la sueur, l’insistance. Là-bas, il marque, surprend, dérange les défenses et attire les curieux. Son talent saute aux yeux, mais il lui faut un guide. Le destin va le lui offrir.
Le mentor, le général et la porte de l’élite
À Kinshasa, l’AS V.Club l’appelle. Et dans ce géant de la capitale, Mayele croise une figure déterminante : le général Gabriel Amisi, alors président de V.Club. Ce dernier croit en lui, le pousse, l'encadre, l'oriente. Plus encore : il lui ouvre la porte d’un monde que peu de Congolais maîtrisent encore. “La Tanzanie est faite pour toi, vas-y, impose-toi.” Le message du général deviendra prophétique.
Young Africans : la révélation
À Dar es Salaam, il était loin d’être attendu comme une star. Mais très vite, il impose son style : vitesse, puissance, efficacité froide devant le but. Avec Young Africans SC, Mayele devient une machine à marquer. Il porte le club, affole les statistiques, et surtout, révèle son nom au continent. Le monde du football commence à comprendre : un Léopard est en train de sortir les griffes.
L’explosion
Au fil de temps, son ascension prend une autre dimension. La Tanzanie, qui l’avait accueilli en promesse, le célèbre désormais en icône. En Ligue des champions africaine, il frappe fort, partout, tout le temps. Les défenses le redoutent, les stades scandent son nom, les recruteurs notent son profil. Mayele n’est plus seulement un bon joueur : il devient un phénomène.
Pyramids FC : le Graal égyptien
L’étape suivante porte les couleurs éclatantes de l’Égypte. À Pyramids FC, Mayele découvre un championnat plus exigeant, plus tactique, plus relevé. Et comme toujours, il s’adapte. Et comme souvent, il explose. Son impact est immédiat : buts décisifs, leadership offensif, constance. En quelques mois, il devient la pièce maîtresse du club, l’homme des grands rendez-vous. Jusqu’à ce 2025 qui lui offre ce que tout joueur africain rêve d’atteindre : le titre de Joueur Interclubs de l’Année.
Un sacre qui dépasse l’individu
Ce trophée, c’est plus qu’un titre personnel. C’est : la victoire d’un parcours courageux, la récompense d’un Léopard qui n’a jamais cessé d’y croire, l’aboutissement d’une trajectoire scrupuleusement guidée par un mentor visionnaire, une fierté immense pour le Congo, à un moment où le football national cherche de nouvelles icônes.
Kalala Mayele, l’exemple d’une génération
De Kolwezi à Lagos, en passant par Kinshasa, Dar es Salaam et Le Caire, Mayele a tracé une route qui inspire.
Il a montré que le talent congolais, lorsque bien accompagné, peut conquérir l’Afrique et flirter avec les sommets.
Avec ce sacre, il rejoint le cercle restreint des joueurs congolais ayant marqué l’histoire.
Mais lui, il semble n’avoir qu’une idée en tête : aller encore plus haut.
Charles Masudi
