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OCC : 10 000 $ pour un poste : les dessous des engagements sous le règne Tshimanga

 Depuis son arrivée à la tête de l’Office Congolais de Contrôle (OCC), Étienne Tshimanga Mutombo suscite de préoccupations au sein de l’opinion publique et du personnel de l’institution. En seulement deux ans de gestion, le Directeur Général affiche un bilan controversé, marqué par une explosion incontrôlée de l’effectif, des soupçons de corruption dans les recrutements, un contournement des instances de gouvernance, et une méfiance grandissante à son égard.

Une inflation du personnel sans précédent

Lorsqu’il prend les commandes de l’OCC, Étienne Tshimanga hérite d’un effectif de 4 200 agents. Moins de 24 mois plus tard, ce chiffre dépasse les 9 000. Jamais, en plus de 50 ans d’existence, l’Office n’avait connu un tel recrutement massif – et aussi peu justifié. Ce doublement d’effectif ne s’est pas accompagné d’une augmentation proportionnelle de la production ni des recettes. Bien au contraire, certaines provinces stratégiques, comme le Nord-Kivu et le Sud-Kivu, sont désormais amputées des recettes de l’OCC, aggravant davantage la situation financière de l’Office.

Des recrutements opaques et monnayés ?

Plus grave encore, des accusations de monnayage des engagements pèsent sur le Directeur Général. Selon des sources internes, il suffirait de disposer de 10 000 dollars américains pour obtenir sa signature et être recruté à l’OCC. Compétence, mérite et expérience semblent relégués au second plan, au profit du clientélisme et de la corruption.


Il engage des personnes qui deviennent directeurs en quelques mois, sans aucune connaissance ni compétence dans le domaine”, confie à Le Tremplin un agent excédé. Cette pratique alimente un climat de frustration au sein du personnel qualifié, qui voit des novices grimper les échelons à vitesse fulgurante, sans autre légitimité que celle de leur relation ou de leur contribution financière.

Un management autoritaire et irrespectueux des règles

Les méthodes de gestion du DG Tshimanga ne se limitent pas à l’embauche. Plusieurs sources internes affirment que le conseil d’administration est régulièrement contourné, voire ignoré. “Il ne respecte personne, en commençant par Madame le Premier Ministre”, affirme un cadre de l’OCC, dénonçant un “tout-puissant DG” qui gouverne seul, au mépris des organes statutaires.

Cette centralisation autoritaire des décisions s’inscrit dans une logique de mégestion, selon plusieurs observateurs. Des voix s’élèvent pour dénoncer l’absence de vision à long terme, l’improvisation dans les décisions, et une administration de plus en plus gangrenée par les intérêts personnels.

Un Office en danger ?

L’OCC, censé jouer un rôle capital dans le contrôle qualité des produits importés et exportés, traverse aujourd’hui une crise de confiance. Son rôle stratégique dans la protection du consommateur et la régulation économique est affaibli par des pratiques internes préoccupantes. À l’heure où la RDC a plus que jamais besoin d’institutions fortes et crédibles, la gestion actuelle de l’OCC soulève des interrogations urgentes sur la gouvernance des entreprises publiques.

La question demeure : jusqu’à quand ces méthodes pourront-elles perdurer sans intervention des autorités compétentes ?


Le Tremplin


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