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LMC hausse le ton face au gouvernement : "Non au bradage de notre fonds de commerce"

 Une vive tension règne au sein des Lignes Maritimes Congolaises SA (LMC). Ce vendredi, lors d’une assemblée générale tenue au siège de l’entreprise publique à la Gombe, agents, cadres et représentants syndicaux ont exprimé leur rejet catégorique d’une mesure gouvernementale qu’ils qualifient de "dangereuse et injuste".


Au cœur de la contestation : l’instruction de la Première Ministre ordonnant la digitalisation de la collecte des droits de trafic maritime, à travers une société privée. Plus encore, cette réforme prévoit une pré-affectation des recettes à divers bénéficiaires, dont 5 % au cabinet du ministre des Transports et 2,5 % au secrétariat général dudit ministère. Une ponction jugée inacceptable par les travailleurs.


C’est la survie même de LMC qui est en jeu. Nos salaires, nos charges, nos missions... tout est menacé, a alerté Franklin Mulunda, directeur des ressources humaines par intérim.



Selon l’intersyndicale, cette réforme équivaut ni plus ni moins à un démantèlement économique de l’entreprise, dont les ressources sont déjà fragiles. En effet, les droits de trafic maritime représentent 100 % des revenus de la LMC. Leur redistribution partielle à des entités externes mettrait directement en péril les opérations et les emplois.



Un préavis de grève sèche déjà annoncé


Face à ce qu’ils considèrent comme une “privatisation déguisée” d’un secteur stratégique, les syndicats ne comptent pas rester spectateurs. Aimé Phuati Mbumba, premier vice-président de l’intersyndicale, a d’ores et déjà annoncé le dépôt d’un préavis verbal de grève sèche.


LMC n’est pas à vendre. Nous n’accepterons pas d’être sacrifiés sur l’autel des intérêts privés, a-t-il martelé sous les applaudissements des agents rassemblés.


Une entreprise publique en péril


Pour de nombreux observateurs, cette affaire dépasse le simple débat corporatiste. Il s’agit d’un enjeu de souveraineté économique et de gestion transparente du patrimoine public. Les travailleurs de la LMC rappellent que l’entreprise constitue un maillon essentiel dans le transport maritime national et que sa fragilisation aurait des conséquences en chaîne sur l’économie congolaise.


Alors que le spectre d’une paralysie flotte sur le secteur, le message adressé au gouvernement est clair : revoir urgemment la copie, ou faire face à un bras de fer social de grande ampleur.

La balle est désormais dans le camp des autorités.



Le Tremplin 




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