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Candidatures invalidables au COC : les cas Bondembe, Ngiebe et Luyoyo passés au crible

  Alors que le processus électoral bat son plein au Comité Olympique Congolais (COC), plusieurs candidatures suscitent de vives interrogations. Trois figures bien connues, Bobo Bondembe, Dr René Ngiebe et Ferdinand Ilunga Luyoyo, voient leur éligibilité sérieusement remise en cause. En analysant leurs dossiers à la lumière des statuts du COC, notamment les articles 9 et 18, il apparaît clairement que leurs candidatures sont entachées d’irrégularités manifestes.


1. Le cas Bobo Bondembe : une candidature sans base statutaire


Ancien trésorier du COC, Bobo Bondembe avait accédé au comité exécutif en tant que vice-président de la FECOFA, la Fédération Congolaise de Football Association. Cette affiliation lui avait jusqu’alors permis de remplir les conditions d’éligibilité prévues à l’article 9 alinéa 1 des statuts du COC, qui reconnaît comme membres effectifs les Fédérations nationales affiliées aux Fédérations internationales régissant des sports olympiques.


Cependant, à ce jour, M. Bondembe ne fait plus partie du comité exécutif de la FECOFA, ce qui signifie qu’il n’est plus parrainé par sa Fédération d’origine. Pire encore, la FECOFA est actuellement placée sous la gestion d’un Comité de normalisation (CONOR), ce qui, selon les règles du COC, prive cette structure de tout pouvoir électoral et de parrainage.


 Conséquence directe : M. Bondembe n’est ni membre du comité exécutif actuel du COC, ni représentant d’une fédération active, ni membre de droit au sens de l’article 9, ce qui rend sa candidature juridiquement non conforme.


2. Dr René Ngiebe : absence d’attache fédérative


Vice-président sortant du COC, le Dr René Ngiebe ne présente aujourd’hui aucun lien officiel avec une Fédération sportive nationale, qu’elle soit olympique ou non olympique. Or, selon l’article 9, alinéas 1 à 3, seuls les représentants des Fédérations nationales reconnues, des groupements sportifs ou des organisations à vocation sportive peuvent prétendre au statut de membre effectif du COC.


De plus, l’article 18 précise que l’Assemblée générale, instance qui élit les membres du Comité Exécutif, est composée de représentants dûment mandatés par leurs Fédérations ou organisations sportives.


Or, sans lien officiel ou mandat fédératif, Dr Ngiebe ne peut siéger ni comme électeur ni comme candidat, ce qui rend sa présence sur la liste des prétendants aux postes du COMEX non conforme aux statuts du COC.


3. Ferdinand Ilunga Luyoyo : la problématique de la reconnaissance fédérale


Ferdinand Ilunga Luyoyo, vice-président sortant et président de la Fédération congolaise de boxe, voit sa légitimité sérieusement affaiblie par des changements intervenus au niveau international. Le Comité International Olympique (CIO) a retiré sa reconnaissance à l’IBA (International Boxing Association), l’instance dont la Fédération congolaise de M. Luyoyo reste affiliée, pour de graves manquements à la gouvernance.


Or, l’article 9, alinéa 1 des statuts du COC impose une affiliation à une Fédération internationale reconnue par le CIO. L’IBA n’étant plus reconnue, la Fédération congolaise de boxe se retrouve hors cadre statutaire. Seules les Fédérations alignées sur World Boxing, nouvellement reconnue provisoirement par le CIO, peuvent légalement prétendre à une représentativité au sein du COC.


 Maintenir la candidature de M. Luyoyo reviendrait donc à aller à l’encontre de la volonté du CIO et à violer les statuts du COC, mettant en péril l’intégrité juridique du processus électoral.


Ces trois cas illustrent les dérives potentielles du processus électoral si les textes ne sont pas respectés dans leur rigueur. Le COC, en tant qu'organe national affilié au CIO, est tenu de faire respecter ses propres statuts pour garantir la légitimité de ses organes et préserver la crédibilité de son fonctionnement.


Il revient désormais à la Commission électorale du COC et à l’Assemblée générale de faire preuve de fermeté, en écartant les candidatures manifestement non conformes aux articles 9 et 18. Toute tolérance envers ces irrégularités minerait non seulement l’image du COC, mais aussi celle du mouvement olympique congolais dans son ensemble.


Le Tremplin 




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