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| Moïse Mbuyi en conférence de presse |
Par Charles Masudi
Face à une série d'accusations jugées infondées sur la gestion des fonds alloués à la riposte humanitaire consécutive aux inondations meurtrières d’avril 2025 à Kinshasa, le journaliste Moïse Mbuyi, directeur général de Masolo ya Congo Télévision, accompagné de plusieurs confrères de la presse congolaise, a organisé un point de presse ce mardi 21 octobre à l’espace Congo-Loisir pour clarifier les faits et rétablir la vérité sur la responsabilité de l’ancienne ministre des Affaires sociales, Nathalie Aziza Munana.
Un rétablissement des faits attendu
Cité à tort dans cette affaire, Moïse Mbuyi a pris la parole pour dénoncer une campagne de désinformation visant non seulement sa personne, mais aussi l’intégrité professionnelle de plusieurs médias impliqués dans la couverture de la riposte humanitaire d’alors. Avec le soutien de ses collègues journalistes, il a exposé la chronologie des actions entreprises par l’ex-ministre Aziza Munana, mettant en lumière une gestion rigoureuse et transparente malgré un contexte difficile.
Nous ne pouvons pas laisser circuler des contre-vérités sur un dossier aussi sensible. Il en va du respect dû aux victimes, à l’opinion publique, mais aussi à ceux qui, dans l’urgence, se sont mobilisés avec les moyens du bord, a déclaré Moïse Mbuyi devant la presse.
Des moyens limités, une action saluée
Revenant sur les faits, les journalistes ont rappelé que, sur les 3 millions de dollars annoncés par le gouvernement pour faire face à la catastrophe, le ministère dirigé alors par Mme Nathalie Aziza Munana n’a reçu que 300 000 dollars, soit à peine 10 % du montant prévu. Malgré ces ressources limitées, l’ex-ministre s’est rapidement mobilisée, revenant précipitamment de Lubumbashi pour coordonner la riposte dès le 8 avril.
De la tenue d’une réunion d’experts à la multiplication des descentes sur le terrain, notamment au stade Tata Raphaël, à Limeté Ndanu, à l’Institut Lumumba, ainsi que dans les hôpitaux Vijana et Mère et Enfant, l’action de Mme Aziza Munana a été décrite comme “ structurée, cohérente et centrée sur les besoins immédiats des sinistrés”.
Le 13 avril, elle supervisait personnellement la distribution d’aide à Kasangulu, dans le Kongo Central, avant de retourner sur les sites de Lingwala et Barumbu le 8 mai pour poursuivre son accompagnement. Cette proximité constante avec les victimes et les acteurs de terrain a été saluée par les professionnels des médias comme un signe d’engagement réel et non d’une posture politique.
Responsabilité et à éthique
Ce point de presse a aussi été l’occasion pour les journalistes présents de lancer un appel à la responsabilité dans le traitement de l'information, en particulier lorsqu’il s’agit de sujets liés à l’humanitaire. “Il est impérieux que les accusations soient fondées sur des faits, et non sur des rumeurs ou des agendas politiques”, a insisté Moïse Mbuyi.
Les confrères ont par ailleurs exprimé leur solidarité à l’égard de Mme Aziza Munana. Ils ont appelé à un examen objectif de son action, loin des polémiques infondées. Ils ont également invité les instances compétentes à faire toute la lumière sur l’usage réel des fonds promis par le gouvernement, au-delà du seul ministère des Affaires sociales.
Dans un contexte où la transparence dans la gestion des fonds publics demeure un enjeu majeur pour la confiance citoyenne, la défense organisée par Moïse Mbuyi et ses collègues vise à rappeler que des efforts significatifs ont été déployés sur le terrain, dans un climat d’urgence et avec peu de moyens . L’exemple de la ministre honoraire Aziza Munana démontre qu’un engagement sincère et une volonté de proximité peuvent faire la différence, même en temps de crise.
