À la veille de l’entrée en vigueur de nouvelles restrictions, le gouvernement provincial de Kinshasa serre la vis pour tenter de mettre fin aux embouteillages chroniques qui paralysent la capitale. Dans un communiqué officiel signé par le ministre provincial des Transports et Mobilité Urbaine, Amisso Yoka Lumbila Bob, les autorités annoncent une mesure clé : l’interdiction de circulation en journée pour les véhicules de vingt tonnes ou plus.
Concrètement, à compter de ce mercredi 21 mai, les camions-remorques et autres poids lourds transportant des matériaux de construction (comme le ciment, le sable, les graviers, le bois ou le fer à béton), des boissons ou opérant des livraisons, ne pourront circuler qu’entre 22h00 et 05h00 du matin sur l’ensemble du territoire de Kinshasa.
L’objectif est clair : libérer les routes aux heures de pointe et améliorer la fluidité du trafic dans une ville où les bouchons deviennent de plus en plus insupportables pour les automobilistes, les transporteurs publics et les piétons.
« Ces mesures sont de stricte application. Tout contrevenant s’exposera aux sanctions prévues en la matière », avertit le communiqué.
Cette décision s’inscrit dans une série d’efforts entrepris ces derniers mois pour moderniser la mobilité urbaine à Kinshasa. Elle soulève cependant des interrogations sur sa mise en œuvre effective : le contrôle des infractions, l’impact sur les chaînes d’approvisionnement, et l’adaptation des opérateurs logistiques.
Les prochaines semaines seront décisives pour mesurer l’impact réel de cette initiative sur le quotidien des Kinois. En attendant, la province fait le pari audacieux d’une capitale mieux respirable… du moins, en journée.
Rédaction