Argent des motards et taximen à Kinshasa : une gestion douteuse qui inquiète

À Kinshasa, un parfum de scandale entoure la gestion des quittances perçues chaque jour auprès des motards et taximen. Ces frais, collectés sous prétexte de contribuer à l'amélioration de la voirie urbaine et au bon fonctionnement du transport public, semblent prendre une direction incertaine.

Selon plusieurs sources concordantes, une partie de cet argent ne passerait pas par les canaux officiels. Des rumeurs persistantes évoquent même l’existence d’un compte bancaire privé ouvert au nom de la mère d’une haute autorité de la ville. Ce compte recevrait directement une portion des recettes collectées, en dehors de tout cadre légal ou administratif.

Cette situation trouble suscite une vive inquiétude dans l’opinion publique, surtout chez les conducteurs de taxi-moto et taxi-bus, qui s’acquittent chaque jour de ces frais sans en voir les retombées sur leurs conditions de travail ou sur l’état des routes.

Mais ce qui dérange encore plus, c’est le silence du ministre provincial en charge des Transports. Malgré les nombreuses alertes et interrogations, aucune réaction officielle n’a été enregistrée. Ce mutisme commence à être perçu comme une complicité ou, à tout le moins, une négligence grave dans la supervision d’un secteur aussi sensible.

La population, les acteurs du transport et les observateurs de la vie publique attendent des explications claires. Une enquête transparente et indépendante est plus que jamais nécessaire pour faire la lumière sur cette affaire et restaurer la confiance dans la gestion des ressources publiques.

Gullith Basakisa