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Destruction de la résidence de Kabila : Muyej condamne et appelle au dialogue national

 
La destruction présumée de la résidence du président honoraire Joseph Kabila Kabange continue de susciter des réactions sur la scène politique congolaise. Dans une déclaration publiée sur X, Richard Muyej, ancien ministre de l’Intérieur et ex-gouverneur du Lualaba, a exprimé une condamnation ferme et une profonde inquiétude, dénonçant ce qu’il qualifie de “campagne de stigmatisation” et de “déshumanisation politique”.


Se disant “profondément choqué”, Richard Muyej estime que ces actes dépassent le simple cadre d’un incident isolé pour s’inscrire dans une accumulation d’hostilités et d’injustices visant le président honoraire. Selon lui, “aucun esprit rationnel ne saurait comprendre, encore moins tolérer” une telle dérive, qu’il juge contraire aux principes fondamentaux de l’État de droit.

Une atteinte à l’image de la République

Dans son propos, l’ancien gouverneur met en garde contre les conséquences symboliques et politiques de tels actes, qu’il considère comme une atteinte grave non seulement à une personnalité politique, mais également à l’image de l’élite dirigeante et de l’ensemble de la République démocratique du Congo. Il évoque une crise profonde et multiforme que traverse le pays, touchant à la fois les sphères morale, politique et institutionnelle.


Richard Muyej critique par ailleurs ce qu’il décrit comme une “illusion de toute-puissance” au sommet de l’État, nourrie par l’opulence et traduite, selon lui, par des pratiques marquées par le mépris et l’arbitraire. “Lorsqu’elle se manifeste de cette manière, cette posture devient particulièrement inquiétante”, écrit-il, avant de marteler : “Je condamne.”

Le Katanga au cœur des inquiétudes

Une large part de la déclaration est consacrée à la situation dans l’espace katangais, que Richard Muyej décrit comme “de plus en plus alarmante”. Il fait état de dénonciations répétitives faisant état d’un processus accéléré de domination politique et économique, évoquant des leaders inquiétés ou persécutés, des populations locales marginalisées, une insécurité croissante et un sentiment de frustration collective à un niveau critique.


Il cite notamment plusieurs figures politiques et sociales originaires du Katanga, parmi lesquelles Joseph Kabila, Moïse Katumbi et le pasteur Noyi Mulunda, qu’il présente comme ciblées dans ce climat de crispation. Il évoque également des officiers supérieurs détenus sans jugement et des jeunes Katangais déplacés vers des destinations inconnues, dressant le tableau d’un espace géographique “qui saigne” et qui, selon lui, “s’éloigne dangereusement du consensus national”.

Un appel au dialogue et un avertissement

L’ancien ministre s’interroge ouvertement sur la sincérité de l’appel à la cohésion nationale lancé par le président de la République, rappelant que l’ancrage territorial et historique de Joseph Kabila au Katanga est une réalité que “ni la mise en scène politique ni la démonstration de force ne sauraient effacer”.


Richard Muyej met enfin en garde contre l’abandon d’un dialogue sincère, notamment celui prôné par l’ECC-CENCO, au profit de stratégies de confrontation. Une telle orientation, sans signaux d’apaisement ni perspective d’espérance collective, serait selon lui “politiquement périlleuse”.


Dans un ton grave, il conclut par un avertissement : chaque acte d’injustice posé aujourd’hui constitue, à ses yeux, “un germe de ressentiment pour demain” et alimente un cycle de violences aux conséquences potentiellement irréversibles. “Si l’orgueil politique conduit à ignorer la souffrance réelle du peuple congolais, alors la stabilité et l’avenir même du Congo sont sérieusement menacés”, prévient-il.


Le Tremplin 


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