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SOCODA : 25 millions USD envolés, les artistes exigent des comptes

             

La Société congolaise des droits d’auteur et des droits voisins (SOCODA), déjà fréquemment pointée du doigt pour sa gestion controversée, se retrouve une nouvelle fois plongée dans la tourmente. Un rapport de l’Inspection générale des finances (IGF), relayé par Africa Intelligence, révèle des chiffres qui choquent les milieux culturels : sur plus de 25 millions de dollars perçus au titre des droits d’auteur, seuls 35.882 dollars auraient été effectivement reversés aux ayants droit.

Une gestion opaque qui interroge

Ce déséquilibre spectaculaire, mis en lumière par l’IGF, remet en cause la gouvernance interne de l’institution et relance le débat sur la transparence dans la gestion des droits culturels en RDC.

Aux commandes de la SOCODA depuis quatre ans, le musicien Jossart Nyoka Longo, leader du groupe Zaiko Langa Langa, se retrouve au cœur des critiques. Les soupçons persistent autour d’un système de gestion qualifié d’opaque par plusieurs acteurs du secteur, qui dénoncent une absence persistante de réformes malgré les alertes répétées.

Indignation dans le monde culturel

La publication de ce rapport a ravivé l’indignation chez les artistes, auteurs et créateurs congolais, nombreux à réclamer depuis longtemps une refonte profonde de l’institution. Pour eux, cette situation ne relève plus d’un simple dysfonctionnement, mais d’un problème structurel qui empêche les artistes de vivre dignement de leur travail.

Réformes indispensables ?

Face à l’ampleur du scandale, plusieurs voix exigent :

un audit indépendant et approfondi,

une réforme structurelle de la SOCODA,

la mise en place d’une gestion automatisée et d’outils numériques assurant la traçabilité des revenus,

et une supervision extérieure pour garantir la transparence.


Car, affirment-ils, “l’art ne peut pas prospérer dans la spoliation”. Pour les créateurs congolais, priver les artistes de leurs droits, c’est fragiliser l’ensemble du secteur culturel et porter atteinte à la vitalité artistique nationale.


Ce nouveau scandale place une fois de plus les autorités face à leurs responsabilités. Les artistes attendent des mesures concrètes, à la hauteur du préjudice subi, afin de restaurer la confiance et de protéger un secteur essentiel à l’identité congolaise.


Le Tremplin

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