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UNIKIN : 8000 étudiants pour un auditoire, 4 étudiantes en droit asphyxiées

Photo d’llustration 

 

Quatre étudiantes de première licence en Droit à l’Université de Kinshasa (UNIKIN) ont été victimes d’asphyxie cette semaine dans un auditoire bondé. Elles ont été immédiatement admises aux Cliniques universitaires, où elles reçoivent des soins appropriés. Cet incident dramatique illustre les conditions d’apprentissage alarmantes dans lesquelles évoluent des milliers d’étudiants du système LMD.


Cette année académique, la faculté de Droit de l’UNIKIN a enregistré près de 8 000 inscriptions en première année. Une affluence record qui dépasse largement la capacité d’accueil des infrastructures existantes. Pour espérer trouver une place dans l’auditoire, les étudiants sont contraints d’arriver dès 4 heures du matin. Même ceux logés sur le site universitaire ne sont pas épargnés par cette course effrénée aux places assises.


Les conditions matérielles aggravent la situation : absence de climatisation, panne du système de sonorisation, et chaleur suffocante dans des salles déjà surchargées. À chaque pause, le retour précipité des étudiants dans l’auditoire provoque des bousculades et des scènes d’étouffement, transformant les moments d’apprentissage en véritables épreuves physiques.


 Nos enfants veulent apprendre, mais dans quelles conditions ? Nous ne pouvons pas parler de qualité de formation lorsque les étudiants risquent leur vie pour suivre un cours, s’indigne M. Jacques Ndarabu, diplômé en relations internationales à l’UNIKIN et parent d’étudiants interrogé par Le Tremplin. Il invite les autorités académiques et gouvernementales à prendre des mesures urgentes pour remédier à cette situation qu’il qualifie d’"intolérable.


Face à cette surpopulation étudiante, de nombreuses voix s’élèvent pour réclamer une réorganisation du système d’enseignement supérieur, notamment par la création de nouvelles salles de cours, la rénovation des infrastructures existantes et la limitation des inscriptions en fonction des capacités d’accueil.


En attendant des solutions concrètes, les étudiants continuent de subir au quotidien les conséquences d’un engorgement devenu structurel. Un malaise qui, au-delà du cas de l’UNIKIN, pose une question fondamentale : quelle qualité d’enseignement le pays peut-il garantir à sa jeunesse, dans de telles conditions ?



Charles Masudi 


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