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Main tendue à Kigali, poing levé à Kinshasa : la colère du PPRD Kambere contre Tshisekedi


Une main tendue qui divise
Le geste de Félix Tshisekedi, tendant la main à Paul Kagame lors du Global Gateway Forum du 9 octobre à Bruxelles, continue de faire couler beaucoup d’encre en République démocratique du Congo.


Dans une déclaration publiée sur X, Ferdinand Kambere, secrétaire permanent adjoint du PPRD, dénonce une "haute trahison". Il reproche au chef de l’État congolais d’avoir retourné sa veste après avoir lui-même accusé le président rwandais d’être l’instigateur des violences à l’Est.

Condamnation de Kabila : une "incohérence judiciaire"

La critique de Kambere intervient dans un contexte explosif. Joseph Kabila, ancien président de la République, a été condamné à mort à l’issue d’un procès pénal controversé.


Selon le PPRD, ce procès viole les garanties d’un procès équitable prévues par la Constitution et les traités internationaux. Kambere souligne une contradiction majeure : Tshisekedi avait imputé les crimes concernés au Rwanda et au M23, et non à Kabila, dans ses discours précédents.


Le cadre du PPRD estime que ce type de procès pourrait relever, au regard du droit pénal international, d’un déni de justice institutionnalisé, ce qui peut être assimilé à un crime de guerre selon le Statut de Rome et la législation congolaise.

 Un dialogue national sous condition

Ferdinand Kambere critique également l’annonce d’un dialogue national par le président Tshisekedi, affirmant que seuls les Congolais ayant publiquement condamné l’agression rwandaise y seront conviés.


Une démarche que le PPRD perçoit comme une exclusion politique déguisée, destinée à réduire au silence les voix dissidentes, pendant que le pouvoir cherche un rapprochement avec Kigali.

Révision constitutionnelle en ligne de mire ?

Le secrétaire permanent adjoint du PPRD alerte sur une possible révision de la Constitution de 2006, dans un contexte de guerre et de tensions diplomatiques.


Kambere y voit une tentative de remodelage du pouvoir sous influence étrangère, dénonçant une atteinte directe à la souveraineté nationale. Il invoque l’article 64 de la Constitution, qui confère aux citoyens le devoir de s’opposer à toute prise de pouvoir anticonstitutionnelle.


Le conflit dans l'Est de la RDC, alimenté par la présence du M23 et les soupçons d’implication rwandaise, reste une menace majeure pour la stabilité nationale.


Malgré les médiations entreprises à Luanda, Arusha, Doha et Washington, aucun accord durable n’a été trouvé. C’est dans ce contexte que Tshisekedi a initié un geste d’ouverture envers Kigali, perçu comme un signe d’apaisement par certains, mais comme une capitulation politique par d’autres.


Le Tremplin 




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