À la suite de notre précédente publication analysant les candidatures jugées potentiellement invalidables au sein du processus électoral du Comité Olympique Congolais (COC), le Dr René Ngiebe Mubiala, candidat à la vice-présidence, nous a fait parvenir une réaction circonstanciée. Dans une correspondance adressée à notre rédaction, le Dr Ngiebe conteste toute irrégularité dans sa démarche et apporte un éclairage qu’il estime conforme aux statuts du COC.
Une interprétation précise des articles 9, 18, 43, 44 et 45
Dans son argumentaire, le Dr Ngiebe rejette la lecture faite dans notre précédent article sur l’article 9 (concernant les membres effectifs) et l’article 18 (définissant les conditions de participation à l’Assemblée générale). Il insiste sur le fait que ces dispositions concernent les nouveaux entrants au sein du Comité Exécutif du COC, et non ceux ayant déjà exercé des mandats à ce niveau.
Il cite à cet effet les articles 43, 44 et 45 des statuts, qui définissent précisément les conditions d’éligibilité au Comité Exécutif et au Bureau du COC. Il affirme les remplir pleinement, notamment le critère de l’article 44.2 : “Avoir été au moins pendant un mandat membre du Comité Exécutif du COC”, une condition qu’il dépasse largement.
Le Dr Ngiebe conclut donc que sa candidature est pleinement conforme aux exigences des statuts et ne saurait être écartée pour absence de lien fédératif actuel, considérant qu’il n’est plus dans la catégorie des candidats issus directement des Fédérations.
Une question en suspens : la lettre d’aval exigée à l’article 45, alinéa 9
Cependant, malgré ces éclaircissements, une interrogation demeure. L’article 45, point 9, stipule que chaque dossier de candidature doit contenir “une lettre d’aval de candidature d’une Fédération Sportive ou d’un Groupement Sportif membre en règle vis-à-vis du COC. Une Fédération ou un Groupement Sportif n’avalise qu’une candidature par poste”.
La question centrale est donc la suivante : le Dr Ngiebe a-t-il, oui ou non, joint à son dossier cette lettre d’aval ? Et si tel est le cas, quelle Fédération ou quel Groupement Sportif l’a parrainé ?
Car, au-delà de l’interprétation des statuts concernant l’éligibilité au Bureau, cette exigence documentaire reste incontournable, quel que soit le niveau ou l’expérience du candidat.
Une réponse attendue pour dissiper toute ambiguïté
Nous remercions le Dr René Ngiebe pour sa réponse transparente et documentée. Cependant, dans l’intérêt de l’équité du processus électoral et du respect scrupuleux des statuts du COC, il serait utile que cette question de la lettre d’aval soit clarifiée.
La rigueur dans l’application des textes demeure la seule garantie d’un processus crédible et d’un leadership légitime au sein du Comité Olympique Congolais.
Une longue carrière au service du sport congolais et international
Médecin spécialiste, haut responsable dans le domaine de la gouvernance antidopage, et personnalité décorée sur le plan national comme international, Dr Ngiebe dresse un bilan impressionnant de sa carrière. Il rappelle qu’il a gravi les échelons du Comité Olympique Congolais de manière progressive et méritée : membre de commission permanente, membre du Comité Exécutif, 4e vice-président, puis 1er vice-président. Il a, selon ses dires, toujours agi dans l’intérêt du mouvement sportif national.
Par ailleurs, il met en avant plusieurs distinctions et postes honorifiques, notamment la Médaille d’or du mérite sportif en RDC, l’Étoile d’or de la FIBA, et ses responsabilités au sein de FIBA Afrique, de la Fédération Internationale de Médecine du Sport (FIMS) ou encore de l’Union Africaine de Médecine du Sport (UAMS). Il a été, de plus, le médecin attitré des équipes olympiques de la RDC sur sept éditions des Jeux Olympiques.
Le Tremplin