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La peur d’Omari met le football congolais hors-jeu

 

En conférence de presse ce mardi 2 septembre à Kinshasa, l’Association des dirigeants de football du Congo (ADFCO) est sortie de son silence face au chaos qui mine actuellement le football congolais. À l’heure où la RDC se retrouve sans représentants aux interclubs 2025-2026, l’ADFCO a lancé un appel solennel à tous les clubs, ententes et ligues pour une grande réunion ce jeudi 4 septembre au stade Tata Raphaël.


Derrière cette crise prolongée, un nom revient avec insistance : celui de Véron Mosengo Omba, secrétaire général de la CAF. L’organisation qu’il dirige semble avoir choisi d’imposer la stagnation plutôt que de favoriser la relance. La normalisation instaurée pour six mois tend désormais vers un mandat déguisé de quatre ans, avec pour seul résultat l’exclusion du Congo de la scène africaine et internationale.

Une stratégie d’otage

Selon plusieurs acteurs du milieu, Mosengo Omba maintient le football congolais en otage, obsédé par la crainte d’un retour de Constant Omari sous une quelconque forme. Résultat : toute tentative d’organiser des élections est systématiquement annulée, d’abord sous prétexte que les commissions électorales étaient proches d’Omari, ensuite sous couvert de plaintes fabriquées de toutes pièces.


Cette logique implacable est pourtant irréaliste : il est tout simplement impossible d’organiser aujourd’hui des élections à la FECOFA sans retrouver, d’une manière ou d’une autre, des figures qui ont collaboré avec Omari. Les mécènes et les dirigeants du football congolais n’ont pas émergé ex nihilo après son départ. Vouloir effacer cette réalité, c’est condamner le pays à l’immobilisme pour les vingt prochaines années.

Le goût du miel

Au-delà de la peur, c’est aussi l’appétit du pouvoir et des privilèges qui expliquent cette crise prolongée. En plaçant ses proches à des postes clés, indépendamment de leurs compétences, Mosengo Omba s’assure un réseau d’influence. L’annulation répétée des élections, sans remboursement des frais engagés par les candidats ni par les entités, illustre une gestion où l’intérêt individuel prime sur l’intérêt collectif.


Cette situation suscite l’indignation : comment justifier devant tout un peuple que le football national paie le prix de querelles personnelles ? Comment expliquer que les plaintes évoquées par le secrétaire général de la CAF n’existent même pas, puisque les présidents des ligues provinciales se sont publiquement déclarés prêts à financer eux-mêmes l’organisation des scrutins ?

Un avenir compromis

À force de blocages, le football congolais risque de s’enliser durablement. “Trop, c’est trop”, martèle l’ADFCO, appelant la FIFA et la CAF à agir pour l’intérêt du football et non pour des individus. Car il est impensable de faire asseoir toute une nation simplement à cause d’une peur irrationnelle et d’une haine entretenue contre un homme.


Aujourd’hui, le constat est clair : le Congo ne manque ni de talents, ni de passion, ni de mécènes. Ce qui manque, c’est une gouvernance libérée des calculs personnels. Tant que la peur d’Omari et le goût du miel guideront les décisions de Véron Mosengo Omba, le football congolais restera prisonnier, à genoux, devant les ambitions d’un seul homme.



Le Tremplin 

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