Pendant que le gouvernement tente d’ouvrir les portes de l’école aux filles enceintes pour leur "donner une deuxième chance", la CENCO (Conférence Épiscopale Nationale du Congo), elle, referme doucement la porte... mais avec courtoisie et bénédiction.
Dans une lettre fraîchement tamponnée, l'abbé Emmanuel Bashiki, directeur et coordinateur des écoles catholiques conventionnées, a mis les points sur les i et les croix sur les t : les écoles catholiques n’acceptent pas que des filles enceintes fréquentent leurs établissements. Pas parce qu’elles ne savent pas aimer ou pardonner, mais parce que "la morale et la discipline" avant tout !
En gros, l’abbé Bashiki a fait savoir que la fameuse circulaire du gouvernement sur le maintien des élèves enceintes à l’école ne les concerne ni de près, ni de loin. Il rappelle d’ailleurs que la lettre du Secrétaire Général n’a même pas été copiée à la coordination des écoles catholiques. C’est vous dire à quel point c’est "hors sujet" pour eux.
Et que faire alors quand une fille tombe enceinte ? L’abbé propose une solution chrétienne, mais bien pratique : l’envoyer dans une autre école (publique ou non catholique, de préférence). En résumé : “Avec tout le respect qu’on vous doit, mais allez accoucher ailleurs.”
Morale de l’histoire ?
Les écoles catholiques gardent leurs règles, même en 2025. Si vous êtes une jeune fille enceinte, vous êtes invitée à "changer de paroisse scolaire". Et à ceux qui espèrent une ouverture d’esprit : n’oubliez pas que "discipline et mœurs" sont dans leur contrat avec le ciel… et avec l’État.