“Le sang a trop coulé" : Katumbi charge le régime Tshisekedi après les tueries de Komanda

 

L'opposant congolais Moïse Katumbi a réagi avec véhémence à l’attaque meurtrière perpétrée à Komanda, dans la province de l’Ituri, où au moins une quarantaine de civils ont été tués alors qu’ils étaient réunis en prière. Dans une publication poignante sur son compte X, l’ancien candidat à la présidentielle de 2023 et président du parti Ensemble pour la République a exprimé sa profonde douleur face à ce qu’il qualifie de "barbarie inqualifiable".

Nous nous inclinons avec une profonde douleur devant la mémoire de nos compatriotes lâchement assassinés à Komanda alors qu'ils étaient dans une séance de prière “, a écrit Katumbi, qui présente également ses condoléances aux familles endeuillées et aux communautés touchées.

Outre l’émotion, l’homme politique dénonce l’inaction criante du pouvoir central face à l’insécurité persistante dans l'Est du pays. Il pointe du doigt l’échec de l’état de siège instauré en Ituri depuis 2021, censé endiguer les violences des groupes armés, notamment les ADF, accusés de cette nouvelle attaque sanglante.

 Ces massacres révèlent, une fois de plus, l'absence totale du pouvoir de Kinshasa dans l'espace sous son contrôle “, s’indigne Katumbi, accusant le régime de privilégier “le maintien au pouvoir à des fins illicites et égoïstes ” au détriment de la sécurité des populations.

Pour le leader d’Ensemble, la situation est d’autant plus alarmante que même les autorités provinciales d’Ituri ont récemment tiré la sonnette d’alarme, dénonçant l’inefficacité des mesures sécuritaires. Il appelle à une restauration urgente de l’autorité de l’État dans cette partie meurtrie de la République.

 Le sang a trop coulé dans l’indifférence totale du régime de Kinshasa”, déplore-t-il, tout en exprimant son soutien au peuple de l’Ituri, qu’il encourage à “ continuer à se battre pour des jours meilleurs

”.

Rédaction