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Le gouverneur du Haut-Katanga, Jacques Kyabula Katwe, est dans la tourmente. Convoqué à Kinshasa par les autorités centrales, il doit s'expliquer sur des propos tenus le 30 juin 2025 à Lubumbashi, lors d’un meeting de l’Union sacrée. Des déclarations que lui-même pensait apaisantes et patriotiques, mais qui ont été interprétées comme un faux-pas politique aux conséquences potentiellement lourdes.
“Cette guerre que nous vivons vient du Rwanda. Ces Congolais : Kabila et Nangaa ne sont pas ceux avec qui nous nous battons...”, avait-il déclaré devant une foule acquise, tout en appelant à régler les différends “en famille”.
En désignant clairement le Rwanda comme l’ennemi principal, Kyabula s’inscrivait dans la ligne du chef de l’État Félix Tshisekedi. Mais en qualifiant Joseph Kabila et Corneille Nangaa de "Congolais" avec qui les différends devraient être traités en interne, il a ouvert une brèche : certains y ont vu une tentative de blanchir des figures que plusieurs voix au sein du pouvoir accusent de jouer de rôles déterminants dans la rébellion du M23/AFC.
Ce qui devait être un discours de cohésion nationale s’est retourné contre lui. Kyabula, en croyant bien faire, a tendu une perche à ses adversaires politiques, qui n’ont pas tardé à exploiter la moindre ambiguïté pour fragiliser sa position.
Un geste mal interprété, dans un climat où chaque mot compte.
Alors que les tensions politiques s’intensifient autour du rôle présumé de l’ancien président dans l’instabilité à l’Est, ce faux-pas pourrait coûter cher à Kyabula, pourtant considéré jusqu’ici comme un fidèle du régime.
Rédaction
