L'irrégularité ? Mwangulu avait déjà disputé un match de la phase des play-offs avec le CS Don Bosco lors de la première journée, qui s'était tenue au stade TP Mazembe de Kamalondo. Cette action contrevient de manière flagrante aux réglementations nationales et internationales régissant les transferts et la qualification des joueurs.
Les règles sont claires : un joueur ne peut porter les couleurs de deux clubs différents au cours d’une même phase de compétition. Cette disposition fondamentale vise à garantir une compétition équitable et à préserver l'intégrité sportive. Si le Comité de Normalisation (CONOR) de la FECOFA a certes autorisé exceptionnellement les transferts durant cette période de play-offs via son communiqué du 23 avril 2025, cette dérogation ne saurait justifier l'alignement d'un joueur ayant déjà participé à un match pour une autre équipe dans la même phase.
La responsabilité de cette infraction ne saurait incomber uniquement au TP Mazembe. Des questions pertinentes se posent quant au rôle des organes chargés de l'application des règlements. Comment le service d'affiliation de la LINAFOOT, sous la responsabilité de son Secrétaire National a.i., Monsieur BAKULUBAKISA, a-t-il pu valider la licence de Patrick Mwangulu pour le TP Mazembe alors que ce dernier avait déjà joué pour le CS Don Bosco ? Cette double affiliation en pleine phase décisive des play-offs soulève de sérieux doutes quant à l'impartialité, voire à l'existence de pratiques douteuses.
Face à cette situation alarmante, les instances compétentes, notamment la COGES, ne peuvent se permettre de rester passives. La crédibilité du championnat est en jeu. Des sanctions exemplaires doivent impérativement être envisagées, ciblant à la fois les responsables administratifs qui ont validé ce transfert illégal et le TP Mazembe pour avoir aligné un joueur manifestement non qualifié.
Le football congolais aspire à la progression, mais celle-ci ne pourra se concrétiser dans un environnement où l'impunité et le favoritisme semblent dicter les règles. L'affaire Patrick Mwangulu exige une gestion rigoureuse, exempte de toute complaisance ou considération politique. La transparence et le strict respect des règlements doivent être les piliers pour sauvegarder l'intégrité de la compétition.