Le tennisman congolais en fauteuil, Kayembe Kabwebwe Deplick, a franchi une étape importante dans sa carrière en obtenant récemment son numéro IPN de la Fédération internationale de tennis (ITF). Cette reconnaissance lui permet désormais de figurer officiellement sur la liste des athlètes professionnels du circuit international.
Engagé au tournoi ITF Futures Series (ITFFS) de Nairobi, le “guerrier congolais” a livré son premier match ce lundi face au numéro 2 tanzanien Longolela Voster. Malgré une défaite, Deplick a montré un mental solide et compte rebondir lors de son deuxième match prévu jeudi.
Un parcours semé d’embûches
Derrière cette performance, se cache une préparation des plus difficiles. Faute de soutien du Trésor public congolais, Kayembe a dû s’appuyer sur sa seule détermination pour représenter le pays. Pourtant, il défend les couleurs de la République démocratique du Congo dans un sport qui demande des moyens logistiques, techniques et financiers conséquents.
La délégation congolaise, conduite par Antoine Salomon Mbafu, a mis quatre jours de route sans repos pour rallier Nairobi, en traversant la Zambie et la Tanzanie. Un voyage épuisant qui n’a cependant pas entamé la détermination de l’athlète.
Une compétition pleine de surprises
Le tournoi kényan n’a pas manqué de rebondissements : plusieurs têtes de série ont été éliminées dès l’entame, dont le numéro 1 tanzanien, le numéro 1 congolais et le numéro 1 rwandais. Une preuve que la compétition reste ouverte et imprévisible.
Un ambassadeur de résilience
Pour Antoine Salomon Mbafu, l’essentiel est ailleurs :
Ce qui compte, c’est qu’il est désormais inscrit parmi les professionnels de la Fédération internationale de tennis. C’est une victoire en soi pour lui et pour notre pays.
Aux dernières nouvelles, Kayembe est récupéré pour affronter un adversaire rwandais au tableau inférieur dans un match plein de défis.
Le parcours de Kayembe Kabwebwe Deplick incarne la résilience et la persévérance. Son handicap ne l’empêche pas de rêver, ni de porter haut les couleurs nationales. Dans un pays où les sportifs en situation de handicap peinent à bénéficier de reconnaissance et d’accompagnement, il devient un symbole de courage et devrait susciter plus de soutien et de sympathie, aussi bien des autorités que du public.
Le Tremplin

