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CHAN 2024 : Otis Ngoma, entraîneur des insultes plutôt que des victoires

 

La sortie prématurée de la République démocratique du Congo au Championnat d’Afrique des Nations (CHAN 2024) continue de faire couler beaucoup d’encre. Dimanche soir, après la défaite des Léopards (1-3) face au Maroc, le sélectionneur Otis Ngoma a défrayé la chronique, non pas pour une analyse tactique de l’élimination, mais pour un violent accrochage avec un journaliste lors de la conférence de presse d’après-match.


Une conférence de presse qui vire au clash


Invité à commenter son avenir à la tête de la sélection après ce deuxième échec consécutif en phase de groupes, le coach congolais a perdu son sang-froid. Interpellé par un journaliste camerounais, il a sèchement rétorqué :


 Vous appelez ça un fiasco ? Et puis, ce n’est pas à vous que je réponds. J’ai une Fédération. Vous n’avez rien à foutre là-dedans… J’ai des comptes à rendre à la communauté congolaise, pas à toi. “


Le ton est monté. Dans un climat déjà tendu, Otis Ngoma a poursuivi ses invectives, qualifiant son interlocuteur de "journaliste de basse gamme", une sortie qui a choqué l’assistance et qui soulève des interrogations sur le respect dû aux médias accrédités par la CAF.


Un comportement en décalage avec les valeurs du sport


Cet épisode ternit davantage l’image du technicien, déjà critiqué pour son manque de résultats et son incapacité à assumer ses responsabilités. Depuis son arrivée à la tête des Léopards A’, Otis Ngoma n’a pas remporté le moindre titre et reste associé à deux campagnes continentales ratées (CHAN 2022 et CHAN 2024). Ses sorties médiatiques, souvent empreintes d’orgueil et de dénigrement, contrastent avec les valeurs de respect et de fair-play que promeut le football africain.


Plusieurs observateurs estiment que la Confédération africaine de football (CAF) devrait examiner ce dérapage et envisager des sanctions disciplinaires. La liberté de la presse, garantie dans toutes les compétitions organisées par l’instance, ne saurait être remise en cause par un sélectionneur.


Une responsabilité toujours reportée


Au-delà de l’incident, les critiques sur la gestion sportive demeurent. Otis Ngoma est régulièrement accusé de rejeter la faute sur ses joueurs, sur les conditions d’organisation ou encore sur les journalistes, sans jamais assumer ses propres choix. En Algérie, lors du CHAN 2022, ses déclarations méprisantes avaient déjà marqué les esprits après l’élimination sans victoire ni but inscrit.


Maintenu à la surprise générale malgré un appel à candidatures lancé pour son remplacement, l’entraîneur a bénéficié du soutien de certaines sensibilités au sein de la FECOFA. Un choix qui interroge aujourd’hui, alors que l’équipe nationale A’ reste en quête d’un projet clair et d’une stabilité technique.


Une image à redorer


L’épisode d'Annaba risque de laisser une nouvelle tâche sur la réputation du sélectionneur. Au moment où les Léopards A’ devraient se concentrer sur une reconstruction sportive, leur entraîneur se retrouve au centre d’une polémique qui fragilise davantage l’environnement déjà fragile du football congolais.


Le chantier est immense : redonner confiance aux joueurs, instaurer une culture de responsabilité, et surtout réconcilier la sélection avec son public et avec la presse. Autant de missions qui, pour nombre d’analystes, dépassent désormais la capacité d’Otis Ngoma.



Charles Masudi, Le Tremplin




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