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Joseph Kabila brise le silence : une charge virulente contre le régime Tshisekedi


Dans une adresse à la nation aussi attendue que fracassante, vendredi 23 mai 2025, l’ancien président congolais Joseph Kabila, resté silencieux depuis 2019, a tiré à boulets rouges sur le régime de son successeur, Félix Tshisekedi. Désormais déchu de son statut de Sénateur à vie par la Chambre haute du Parlement — qui l’a mis à la disposition de la justice — Kabila n’a pas mâché ses mots pour dénoncer ce qu’il qualifie de « dérive autoritaire » en République démocratique du Congo (RDC).

Dans un discours d’une rare virulence, le président honoraire a dressé un tableau sombre et alarmant de la situation politique, sécuritaire et sociale du pays. Il accuse le pouvoir en place à Kinshasa d’avoir plongé la nation dans une spirale de régression démocratique, de chaos sécuritaire et de crise institutionnelle.

Une charge frontale contre Félix Tshisekedi

Kabila reproche à Tshisekedi une série de dérives graves :

Le non-respect de la parole d'honneur,

L’ivresse du pouvoir sans limite,

La violation délibérée de la Constitution,

Un véritable coup d’État institutionnel,

Des élections truquées qualifiées de simulacre,

Une concentration extrême du pouvoir exécutif,

L’instauration d’une dictature et d’une tyrannie,

Le populisme et la démagogie érigés en doctrine gouvernementale.


L’ancien chef de l’État va plus loin, évoquant une république qui a cessé d’être démocratique, une justice démissionnaire devenue un instrument d’oppression, et un Parlement transformé en chambre d’enregistrement de la volonté d’un seul homme. Il dénonce aussi l’imposition de la pensée unique, le détournement de la police et des services de renseignement, et parle même de terrorisme d’État.

Sur le plan sécuritaire, Kabila évoque un chaos indescriptible, la déliquescence de l’ordre public, et la perte du monopole de la violence légitime par l’État. Il accuse le pouvoir central d’avoir abandonné la population, favorisé l’institutionnalisation du tribalisme, et laissé prospérer corruption, impunité, discours de haine, et repli identitaire.

« Le pays est redevenu un État failli », martèle-t-il, dénonçant également une politique étrangère qu’il qualifie de « jérémiades et de mendicité ».

Un appel à la refondation nationale

Face à ce qu’il considère comme une descente aux enfers de la République, Joseph Kabila propose une série de douze solutions. Parmi elles :

Mettre fin à la dictature,

Restaurer la cohésion nationale,

Pacifier le pays,

Réconcilier les Congolais,

Restaurer des relations stables avec les pays voisins,

Relancer une gouvernance fondée sur l’éthique et l’inclusivité.


Dans cet esprit, il a promis de se rendre à Goma dans un futur proche, symbole fort de solidarité envers l’Est meurtri du pays. Il a également fustigé l’hypocrisie du régime, qui, selon lui, dialogue avec le M23-AFC, mouvement rebelle soutenu par le Rwanda, tout en interdisant aux Congolais de se parler entre eux.

Cette sortie spectaculaire pourrait bien rebattre les cartes sur l’échiquier politique congolais, à l’heure où les tensions politiques et sociales s’intensifient. Si certains saluent le retour au-devant de la scène de Kabila comme un sursaut patriotique, d’autres y voient une manœuvre politique de revanche dans un contexte judiciaire tendu.

Quoi qu’il en soit, cette déclaration marque un tournant dans la vie politique congolaise, relançant le débat sur la gouvernance actuelle et sur l’avenir démocratique du pays.

Rédaction
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