Accrochez-vous chers passionnés du ballon rond, car le feuilleton des élections à la Fédération Congolaise de Football Association (FECOFA) est loin d'être terminé ! Après des reports dignes des plus grands scénarios hollywoodiens, on se demande si le football congolais ne serait pas devenu un expert en procrastination.
Initialement prévues du 12 au 14 mai, les élections ont été reportées sine die. La raison ? Un décalage entre la programmation des élections et l'organisation matérielle des assemblées générales. En clair, on avait oublié de mettre en place les moyens pour que tout le monde puisse voter. Un oubli qui fait sourire (jaune) !
Aujourd'hui, on nous promet une "feuille de route actualisée" pour repartir du bon pied. Mais attention, le chemin pourrait être encore long et sinueux. Entre les moyens financiers qui ne sont pas la priorité (sic !) et les difficultés matérielles pour faire venir les délégués de tout le pays, on se demande si ces élections auront vraiment lieu un jour.
Imaginez un peu : pour certains délégués, rejoindre Kinshasa est un véritable parcours du combattant. Il faut parfois traverser des pays voisins, monter vers l'Éthiopie ou le Kenya, avant de revenir au bercail. Une expédition digne d'Indiana Jones !
Le Comité de Normalisation (CONOR) est censé chapeauter l'organisation des élections. Mais voilà, il doit composer avec une commission électorale indépendante et des contraintes techniques et matérielles qui semblent insurmontables. On se croirait dans une pièce de théâtre où chacun joue sa partition sans écouter les autres.
Alors, quand auront lieu ces élections ? Difficile à dire. Le CONOR espère boucler le processus avant le 30 juin, date de la fin de son mandat. Mais il faudra que tous les acteurs se concertent et fassent preuve de bonne volonté. En attendant, les électeurs, les clubs et les ligues sont invités à prendre leur mal en patience. Après tout, l'attente fait partie du charme du football congolais, n'est-ce pas ?
Bien, au Congo, le football est un sport qui se joue aussi bien sur le terrain que dans les bureaux. Et parfois, les coulisses sont plus passionnantes que le match lui-même !
Gullith Basakisa